« Je suis tombée sur la Banque de France »: l’ubuesque convocation des soignants de l’hôpital Lariboisière

Les personnels hospitaliers et urgentistes manifestant devant le siege de l'APHP

Les personnels hospitaliers et urgentistes manifestant devant le siege de l'APHP ROMUALD MEIGNEUX/SIPA / ROMUALD MEIGNEUX/SIPA

Ces convocations ont fragilisé des infirmiers et aides-soignants à bout, qui s’étaient mis en arrêt maladie. Une façon de leur « mettre la pression » ?

« Ecœurant », « inacceptable », « inadmissible » Les mots leur manquent pour dire leur colère. Des soignants des urgences de nuit de l’hôpital Lariboisière à Paris, qui se sont mis en arrêt de travail de 48 heures, du lundi 4 juin au soir au mercredi 6 juin au soir, vivent depuis lors une situation ubuesque. Dans un premier temps, certains d’entre eux ont reçu de surprenants textos d’un organisme privé, Mediverif, mandaté par l’hôpital. Ces messages les informaient qu’ils étaient convoqués à une contre-visite médicale… alors même qu’ils avaient déjà repris le travail.

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C’est le cas d’Hélène, 33 ans, infirmière. « Je n’en reviens pas, dit-elle :

« Je travaille à Lariboisière depuis 2013, aux urgences de nuit depuis 2015. J’ai déjà eu un arrêt de travail de 15 jours sans aucun contrôle. Lors de mes deux grossesses, j’ai beau avoir été arrêtée dès le premier trimestre, je n’ai jamais été contrôlée non plus. Et pourtant, je ne travaillais à Lariboisière que depuis une semaine quand mon premier congé …

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